Vous galèrez à sécuriser vos installations événementières sans alourdir la logistique ?
Le rigging événementiel, c'est un peu la clé pour allier sécurité rigging et souplesse technique.
Je vous montre comment choisir les bons équipements audiovisuels, anticiper les risques et bosser avec des pros certifiés CQP - histoire de faire décoller vos projets sans prise de tête.
Planification de la sécurité
On démarre toujours par les risques. Si vous fixez des projecteurs ou des enceintes en hauteur, faut calculer la charge max avant même de monter le premier crochet.
La Suva le dit clairement : 95% des pépins viennent d'une mauvaise anticipation. Je vous conseille de bosser main dans la main avec les prestas techniques dès les plans initiaux.
Pour évaluer vos structures, des outils comme SkyCiv font le taf. Ils simulent les contraintes sur les poutres et les ancrages en 2 clics.
Le truc à retenir ? Prenez toujours 50% de marge sur les calculs. Une truss qui supporte 500kg en théorie, on la limite à 250kg en vrai.
Accrochage et levage
Le bon vieux nœud allemand reste votre meilleur pote pour fixer les câbles. Par contre, si vous devez ajuster en plein vol, privilégiez les mousquetons à vis – ça évite les mauvaises surprises.
Les pros du rigging utilisent souvent des élingues réglables quand la structure est un peu capricieuse.
Checkez toujours ce trio gagnant avant de monter quoi que ce soit :
- Élingues certifiées EN 12195-2 - tiennent jusqu'à 2 tonnes
- Mousquetons norme EN 362 - verrouillage double sécurité
- Harnais avec sangle anti-balancement - obligatoire dès qu'on dépasse 3m
Pour les espaces étroits ou les angles bizarres, on passe sur du matériel modulaire. Un logiciel type Braceworks ou Production Assist vous montre en direct comment répartir les charges sans faire plier les trusses. Il est obligatoire de présenter une note de calcul au bureau de contrôle.
Rigger
Le rigger, c'est celui qui jongle entre les hauteurs et les charges lourdes. Son quotidien ? Accrocher des projecteurs, vérifier les ancrages, anticiper les risques de chute. L'obligation ? Avoir son CQP en poche - la certification qui vaut de l'or dans le métier.
Les modules pratiques du CQP vous mettent dans le bain direct : calcul de charges réelles, gestion des équipements en conditions réelles. Les débouchés ? Festivals, salles de spectacles, ou même dans l'audiovisuel pour les plus polyvalents.
Équipements audiovisuels
Quand vous suspendez des projecteurs LED, le câblage peut vite devenir un casse-tête.
La synchronisation des équipements audiovisuels avec le rigging demande un double check des fixations. Pour une enceinte line array de 50kg, on prévoit toujours deux points d'accroche minimum - même si théoriquement un seul suffirait.
- Projecteurs LED - 15 kg max avec câble 1mm²
- Enceintes line array - 50 kg par point d'accroche
- Écrans LED modulaires - 200 kg/m² en structure déportée
- Caméras télécommandées - 8 kg avec double sécurisation
- Ventilateurs FX - 30 kg avec ancrage antirotation
Un truc qu'on oublie souvent ? Les câbles suspendus. Mettez des colliers de serrage tous les mètres et laissez du mou pour les réglages en live. Si un connecteur lâche, ça évite de tout arracher. Prévoir environ 5% du poids total en câble.
Types de rigging
Le rigging léger, c'est votre solution pour les petits événements - on parle de charges jusqu'à 300kg. Des élingues basiques suffisent.
Les différents types de rigging deviennent indispensables quand vous dépassez le poids d'une voiture. Là, on passe au motorisé avec des treuils électriques et des contrôles centralisés.
Pour les lieux improbables type hangars désaffectés ou parcs historiques, le rigging temporaire sauve la mise. On utilise des structures modulaires qu'on adapte en direct.
Le secret ? Des connecteurs rapides et toujours un plan B au cas où le mur original serait trop pourri pour supporter quoi que ce soit.
Formation
Le CQP Accrocheur-Rigger, c'est le sésame pour bosser sur les chantiers événementiels. La certification officielle se décroche en 35 heures intensives. Prérequis ? Avoir son SST à jour et un certificat médical pour le travail en hauteur. Les modules pratiques chez Arkalya ou CFPTS vous mettent direct dans le bain avec des simulations réelles.
Pour les habilitations électriques, comptez 2 jours de formation spécifique. Le truc malin ? Faire valider son EPI chaque année par un pro. Les recyclages se passent tous les 3 ans - l'occasion de se remettre à jour sur les nouvelles normes.
Expérience
Quand un point d'ancrage lâche en plein show, les vétérans savent rebondir en 30 secondes chrono. Checkez toujours les références du presta : combien de festivals ils ont géré, comment ils gèrent les retards de livraison.
Pour les crises en direct, on a notre check-list secrète:
- Isoler la zone en 2 minutes max
- Prévoir un scénario bis pour les artistes en l'air
- Vérifier les EPI avant chaque intervention
Logiciel d'analyse structurelle
SkyCiv et Dlubal RFEM sont des logiciels pour simuler les contraintes. Leur version gratuite permet de vérifier les bases, mais passez en pro dès que vous touchez à des structures complexes. Compatibles Mac et PC, ces outils calculent en temps réel comment le vent ou les vibrations vont affecter votre installation.
Un logiciel peut dire "OK" mais il y a aussi la réalité du terrain.
Analyse structurelle
On commence par vérifier chaque point d'ancrage existant - même ceux qui ont l'air solides. Une fois par an minimum, un expert passe tout au peigne fin. Sur le terrain, on check visuellement avant chaque utilisation : corrosion, fissures, boulons desserrés. Les vieux murs en béton ? On y touche pas sans calculs supplémentaires.
Quand le doute s'installe, on fait appel à des bureaux d'études spécialisés. Leur tarif ? Entre 200 et 600€ selon la complexité.
Ils sortent des rapports en 48h avec les renforts nécessaires.
Normes de sécurité
En France, nous avons la norme EN 795 pour les points d'ancrage - vérif obligatoire tous les ans. À l'international, les riggers travaillent souvent avec les standards ESTA qui tolèrent des charges plus lourdes. Si tu ne respectes pas le cadre légal, ça peut chiffrer : jusqu'à 50 000€ d'amende en cas de contrôle serré, en plus du risque encouru pour les équipes.
La dernière mise à jour en date ? La NF EN 17206 de 2020 pour les machineries scéniques. Pour rester dans les clous, je checke les décrets sur Legifrance et les mémos du ministère de la Culture.
Réglementation
Les organisateurs portent la responsabilité pénale en cas de pépin.
Obligatoire : une assurance RC Pro qui couvre au moins 2 millions d'euros. Les guides Suva donnent des bases juridiques.
Pour le permis en mairie, démarrez 3 mois avant l'event. À Paris, comptez 8 semaines de traitement. Le dossier doit inclure plans de rigging, calculs de charges et certification des équipements.
Un pro tip ? Prenez rendez-vous avec le service technique de la ville : ils aident souvent à boucler le dossier plus vite.
Certification
Le CQP Accrocheur-Rigger, c'est votre passeport pour les chantiers sérieux. Ce titre niveau bac (RNCP37847) se valide en 5 jours intensifs. Prévoir un certificat médical et le SST avant de se lancer. Les employeurs checkent cette certification en premier quand ils recrutent pour des festivals ou des tournées.
Facteurs de planification de sécurité
Avant de lancer le rigging, je fais toujours ma check-list perso et surtout toujours prendre des professionnels, on ne rigole pas avec la sécurité :
- Vérifier l'état des poutres porteuses (fissures/rouille)
- Contrôler les certificats des équipements de levage
- Simuler les charges avec un coefficient 1.5
- Valider les accès pour les secours
Le rigging événementiel impose ces règles pour éviter les drames. La pluie ? On protège les connexions électriques.
Domaines d'application
En événementiel corporate, le rigging fait des miracles. Imaginez suspendre un écran LED géant au-dessus d'un podium pour un keynote, ou des projecteurs motorisés dans un loft industriel.
Les différents types de rigging s'adaptent même aux team buildings avec structures interactives. La différence avec le spectacle ? Ici, l'esthétique prime autant que la sécurité.
Le vrai défi, c'est les installations éphémères type pop-up stores. Faut monter/démonter en 2h chrono sans compromettre la stabilité. Notre astuce : des systèmes modulaires avec connecteurs rapides.
Comparatif
Choisir entre prestataires, ça se joue sur trois critères : certifications (CQP obligatoire), matériel aux normes CE, et réactivité en cas de pépin. Pour les petits budgets, des solutions locatives existent - mais vérifiez les clauses d'assurance.
Le mieux ? Comparer au moins trois devis avec analyse de risques incluse. N'hésitez pas à demander des références clients - un bon prestataire les fournit sans sourciller.
Pour les events récurrents, négociez des tarifs forfaitaires avec clause de révision annuelle.
Vous voilà prêt à sécuriser vos installations en rigging événementiel : planifiez chaque accroche, formez vos équipes aux bonnes pratiques et collaborez avec des pros certifiés.
Plus question de prendre des risques inutiles – des événements réussis commencent par des structures fiables. On se retrouve en haut des gradins pour des shows toujours plus impressionnants… et surtout sans accroc !